vendredi 15 novembre 2024
Sa dépouille repose au cimetière de Tain l'Hermitage.
Mais n'ayons aucun doute, déjà auprès de notre Créateur,
il se dévoue pour son prochain,
comme il l'a fait ici bas, pour beaucoup,
et plus particulièrement pour ses frères d'arme des Troupes de marine.
Nous ne l'oublierons pas.
Notre camarade, notre porte-drapeau, notre dévoué trésorier s’est éteint le 15 novembre 2023 à l’âge de 74 ans, une semaine jour pour jour après notre repas mensuel au Siècle d’Or à Montélimar.
Jean-Luc est né le 12 février 1949 à Sambava à Madagascar. Quand il avait 9 ans, sa famille quitta les rives enchanteresses de l’Océan indien pour rejoindre par voie maritime Toulon, où Jean-Luc découvrit le froid et l’hiver. La traversée du canal de Suez restera un grand moment de sa vie dont il nous parlait souvent.
Puis sa famille suivit son père, militaire de carrière dans la Marine, à Bizerte en Tunisie, où il fit ses études secondaires mais aussi vécut les tragiques évènements de la crise de Bizerte au cours de l’été 1961.
A 18 ans, quelques jours après son anniversaire, il s’est engagé au 7ème Rima à Fréjus, puis a été reçu au concours de l’Ecole de sous-officiers de Saint Maixent, dont il sortira l’année suivante avec le grade de sergent et faisant le choix de servir dans les Troupes de marine, que toujours il chérira.
Sa carrière militaire sera administrative où Jean-Luc va occuper tous les postes de responsabilité dans le soutien de l’homme, au niveau de la section, plus tard à celui du régiment où il aura la lourde responsabilité d’être chef du Service administratif.
Entre des séjours en métropole, à Vannes au 3ème RIMa puis quelques temps plus tard au RICM, au Collège militaire du Mans, un séjour à Trèves aux FFA, au 41ème RAMa à la Fère, au 10ème Régiment de transmissions à Orléans où il fera valoir ses droits à la retraite, Jean-Luc fait de nombreux séjours Outre-mer ou aux DOM-TOM, dans les forces ou en AMT : Djibouti de 1971 à 1973, le Niger de 1976 à 1978, au RIMAP à Tahiti de 1981 à 1983, 6 mois d’opération MANTA au Tchad entre octobre 83 et mars 84, Pointe à Pitre en Guadeloupe, une nouvelle fois en AMT, cette fois-ci au Togo de 1990 à 1992.
On retiendra de la vie de Jean-Luc qu’il a été profondément marqué par son enfance dans nos anciennes colonies, qui lui ont apporté, au contact de cultures et modes de vie différents, le sens de la tolérance et du respect de l’autre. Il en a gardé la faculté de réussir ce qu’il entreprenait et une très grande facilité d’adaptation à toutes les situations auxquelles il était confronté.
Jean-Luc Mazoué. Mardi 7 novembre 2023.
Cette soif d’aventure, cette obsession de rechercher le contact avec un autre différent, il a pu les concrétiser par son engagement total dans les Troupes de marine, qui s’est caractérisé par sa disponibilité, son souci du plus humble, sa fidélité en amitié, sa discrétion et sa compétence pour proposer les bonnes solutions et … les voir réalisées.
Quatorze porte-drapeaux, de 14 associations différentes et une foule nombreuse, sont venus honorer sa mémoire ce qui montre à quel point Jean-Luc était estimé, apprécié, respecté.
A son épouse, ses enfants, petits-enfants, son arrière-petite-fille, les anciens des Troupes de marine de Drôme Ardèche présentent leurs sincères condoléances et veulent les assurer de leur soutien, de leur proximité dans cette épreuve d’avoir perdu le phare qui les guidait avec tendresse, humour, mais aussi rigueur morale.
