jeudi 14 novembre 2024

Dès l'introduction de ce livre, on constate que l'on n'est pas dans une bien pensance moderne et de bon aloi. Mais un ton sincère n'est-il pas préférable à un assujetissement idéologique au politiquement correct?

«Les Français qui arrivent aux tirailleurs, écrit un vieil officier qui y a longtemps servi, débutent en général, quel que soit leur grade, par s'engouer de leurs hommes. Leur manière de se tutoyer, la liberté de leurs allures, leurs jeux, leur langage, leur naïveté, tout chez eux porte naturellement à l’indulgence. On trouve que les tirailleurs sont de grands enfants et l’on a presque toujours une raison pour excuser leurs fautes légères que le roumi ne manque pas de mettre sur le compte de l'ignorance.
Le roumi a quelquefois raison, mais souvent aussi, il se trompe, surtout s’il a affaire à un Ouled Plaça.
Quelque temps après, quand on croit les mieux connaître, quand on a reçu quelque reproche par leur faute, qu'on a pu remarquer que chez eux la malice dépasse parfois l'ignorance, on finit par tomber à leur égard dans l'extrême contraire. On ne constate plus alors que leurs travers, leur maladresse, leur manque d'éducation. Leurs défauts éclipsent leurs qualités, leurs naïvetés sont prises pour des sarcasmes, leur langage même devient insupportable et l'on finirait par les détester, s'il était possible de détester des hommes que l'on élève pour les conduire au combat.
On reste longtemps dans cette opinion extrême, à moins que des circonstances de guerre ne viennent hâter le retour à des sentiments plus modérés et plus justes.
C'est en apprenant à les bien connaître qu'on apprend à les aimer.»

 
Titre Auteur Editeur Année nb dePages
Historique du 2e régiment de tirailleurs algériens Lieutenant Maurice Martin H. Charles-Lavauzelle
1894 574

 

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Histoire du régiment de 1866 à 1878, livre faisant suite à celui racontant l'histoire du bataillon de tirailleurs algériens du Mexique, qui était stationné à Mexico.

Titre Auteur Editeur Année nb dePages

devenu

1er régiment de tirailleurs algériens

pas d'auteur connu. A. Jourdan. Alger
1879 210

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«On ne soupçonnait qu'à peine, en la métropole, l'effort accompli là-bas, en cette plus grande France d'entre-tropiques, depuis cinquante ans passés, par cet humble artisan de tant de notre grandeur morale et matérielle: le soldat noir. On ne le connaissait guère que par quelques échantillons vaguement entrevus dans l'apothéose d'une revue miliaire ou à une parade de service à quelque foire-exposition. Et l'on ne gardait guère de lui que les souvenirs d'un figurant exotique de belle allure sous un aspect un peu théâtral. Il a fallu qu'il meure souvent en portant toujours plus loin nos armes ou dans l'héroïque défense de notre honneur ou de notre drapeau pour qu'un peu de notre intérêt à son sujet réponde à tant de sacrifices.»

Titre Auteur Editeur Année nb dePages
Le tirailleur soudanais Marceau, capitaine (Hippolyte Victor) Paris : Berger-Levrault
1911 116

 

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