dimanche 10 novembre 2024

 

Reprise d'un article publié dans la lettre d'information de l'ASAF, juillet 2020.

Bandeau Juillet

Restaurer l’autorité : urgence absolue

« Au commencement était l’action »
(Goethe cité par Charles de Gaulle dans Le fil de l’épée)

La cérémonie du 14 juillet 2020 s’est limitée à une prise d’armes et à un mini défilé autour de l’obélisque, place de la Concorde. Souhaitons que cette décision n’ait pas été prise, comme nous pouvons le craindre par les temps qui courent, avec une arrière-pensée idéologique… Nous n’en aurons la certitude que l’an prochain.
Les Champs-Élysées, qui furent le théâtre de nombreuses manifestations toutes plus violentes les unes que les autres au cours des mois passés, n’auront donc pas vu cette année l’armée présenter aux Français, mais aussi aux journalistes étrangers,  le visage d’une jeunesse au service de la France, prête à défendre sa liberté, garantir son indépendance et se sacrifier, le cas échéant pour sauver ses concitoyens. Pas de droit de retrait pour elle, mais un seul but qui est aussi son engagement : remplir les missions confiées. C’est l’honneur de l’armée, c’est aussi l’honneur de la France et celui partagé par le plus grand nombre de Français.

Les forces de sécurité intérieure contestées

En effet les innombrables manifestations, qui ont ponctué l’actualité, ne rassemblent le plus souvent que très peu de personnes. Pour les participants, il ne s’agit d’ailleurs dans la plupart des cas que de rechercher l’affrontement  direct, au contact, avec les forces de l’ordre, de les insulter, puis de les provoquer en lançant boulons, pavés, bouteilles incendiaires (qui sont des armes de guerre !), en cassant le mobilier urbain et en pillant les vitrines éventrées des magasins.
Le passage en boucle, pendant des heures, de ces scènes de violence, qui révèlent un pouvoir impuissant devant ces déchaînements au cœur de la capitale sur son avenue la plus prestigieuse, est non seulement intolérable pour nombre de Français mais décrédibilise notre pays sur le plan international, sans parler des conséquences économiques désastreuses à court et moyen termes.
Les forces de sécurité ne doivent pas constituer un défouloir pour les marginaux et les voyous. Elles sont là pour faire respecter la loi et la règle de la légitime défense doit s’appliquer. Il ne s’agit donc plus pour le chef de l’État, les ministres et les préfets de condamner verbalement toujours et encore ces violences intolérables mais de sanctionner sans faiblesse les coupables de ces troubles et de refuser tout laxisme et démagogie. Restaurer la confiance en ceux qui nous gouvernent, indispensable à l’action collective, passe par une fermeté dissuasive.
Dans un tel contexte de laisser faire, ne soyons pas surpris qu’un délinquant multirécidiviste, sans permis de conduire, refuse d’obtempérer aux forces de sécurité malgré le déploiement d’une herse et écrase un gendarme. Que faudra-t-il de plus pour que ces dernières ouvrent le feu face à de tels comportements ?

La population désorientée et fragmentée

Une partie de notre jeunesse considère qu’elle n’appartient pas à la Nation française. Mais lui a-t-on appris ce qu’elle est, ce qu’on lui doit et ce qu’ont fait pour elle les générations passées ? La France est un héritage qu’il nous appartient de recueillir et d’embellir.
Si de nombreux jeunes, y compris d’origine étrangère, servent la France dans nos armées avec courage, discipline et quelquefois au prix du sang, comment accepter que d’autres la dénigrent ? Faut-il compter pour citoyens français ceux qui haïssent la France et insultent les Français, d’hier et d’aujourd’hui ?
Leur a-t-on dit que le pays qui a accueilli leurs parents ou eux-mêmes doit être aimé  au point de le défendre même au prix de leur vie ? L’Éducation nationale ? Mais quand on regarde les programmes et les manuels scolaires, il n’y a en fait rien d’étonnant car une idéologie de déconstruction y est à l’œuvre depuis des décennies.
Peut-on  mobiliser les Français pour relever les défis d’aujourd’hui sans mettre hors d’état de nuire ces marginaux, violents et qui sèment la terreur sous toutes ses formes et dans toutes les occasions ?

L’intégrité territoriale entamée

Nul n’est besoin d’être responsable politique  pour connaître « les territoires perdus de la République », « les zones de non-droit » et les ravages de l’islamisme et du communautarisme. Les Français en parlent maintenant ouvertement après des décennies d’omerta. Seuls quelques politiques veulent encore l’ignorer car rien n’est plus difficile pour eux que de reconnaître une réalité qui s’oppose à leur idéologie.
Mais ce silence coupable met aujourd’hui en cause l’unité et l’intégrité du pays dans la mesure où les lois de la République ne s’appliquent plus  sur l’ensemble du territoire. C’est l’intégrité territoriale qui est non seulement menacée et contestée mais entamée.
On se trouve, malgré les discours lénifiants de nombreux médias politiquement corrects, face à des séparatismes de quartier, de canton, de département. Est-ce acceptable ? Rappelons que l’armée a pour mission « d’assurer la défense et l’intégrité du territoire ainsi que la protection de la population ».
D’ailleurs, un soldat peut-il continuer à se battre à l’étranger alors que les complices ou collaborateurs de ses ennemis vivent et agissent en toute impunité sur le territoire national ?

Les Français ne veulent plus de discours d’eau tiède moralisateurs. Ils veulent moins de paroles et plus d’actes d’une très grande rigueur vis-à-vis des violents, casseurs et hors-la-loi. Ce n’est qu’à ce prix que la confiance, appelée de tous leurs vœux par les responsables politiques, reviendra. La confiance et avec elle la fierté que les Français éprouvent au fond de leur cœur d’être descendants des Francs, peuple d’hommes libres, d’être héritiers de 15 siècles d’histoire, de culture et de travail, mais aussi d’honneur et de sacrifice.

La RÉDACTION
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