jeudi 14 novembre 2024

Baptême de la promotion 2020 « Médecin colonel Jean-Louis Rondy »

Le baptême de cette promotion 2020 de l'École du  Service de Santé des Armées de Lyon-Bron s'est déroulée le samedi 2 octobre 2021.

Une carrière coloniale exemplaire.

Rondy engagé dans le Régiment de marche du Tchad

Jean Louis Rondy, 9 mai 1926 - 21 juillet 2020, s'est engagé à 17 ans dans la résistance et a participé à la libération de Paris. En 1944, âgé de 18 ans, il s'engageait au Régiment de marche du Tchad, participant à la campagne de France et fêtant son 19ème anniversaire le 9 mai 1945 dans la tanière de Hitler à Rastenburg.


RondyBordeaux En 1948, il fit le choix de devenir médecin militaire  et fut reçu au concours d'entrée à l'École de Santé navale de Bordeaux dont il sortit avec le titre de docteur en médecine et breveté parachutiste. À l'issue de son stage de spécialisation à la médecine tropicale à l'IMTSSA du Pharo à Marseille, il rejoignit son premier poste au BEP en Indochine et, le 21 novembre 1953, avec son bataillon, sautait sur Dien Bien Phu, où jusqu'à la chute du camp retranché, son dévouement, son courage, sa haute compétence professionnelle furent salués par tous et marqua les esprits.

Par la suite se fut une «classique», longue  et riche carrière de médecin tropicaliste en Afrique occidentale où là encore son dévouement, ses hautes compétences lui valurent, au plus haut niveau, la reconnaissance des États où il pratiqua son art, compétences et dévouement qui lui valurent de nombreuses décorations étrangères. Enfin, c'était le retour en métropole pour une dernière affectation au Service des pensions des anciens combattants.

Auprès de Ctvtrtnicek, sous-officier blessé à la main droite, le médecin lieutenant Rondy rempli la fiche médicale de l’avant.

Jean-Louis Rondy, survolé par un Dakota, sur l’épaisse couche de remblais constituant le toit de son infirmerie-blockhaus, construite solidement à son initiative.


Légionnaire un jour, légionnaire toujours.

À la retraite le médecin colonel Rondy, légionnaire de coeur, se dévoua pour les légionnaires. En 2018, c'est lui qui portait la main du capitaine Danjou à la cérémonie commémorative de Camerone à Aubagne.

Jean Louis Rondy était grand officier de la Légion d'honneur.

Médecin colonel Jeaun Louis Rondy

Le MC Rondy portant la main du capitaine Danjou.

Camerone 2018 à Aubagne.

Saint Michel 2005 devant le centre médical de Calvi. Au centre au côté de Heinrich Bauer, infirmier à Diên Biên Phu


Promotion Médecin colonel Rondy

L'insigne de la promotion.

Le baptême de la promotion fut présidé par le le général d’armée Thierry Burkhard, Chef d'état major des armées. Le Médecin général d'armée Philippe Rouanet de Berchoux, directeur central du SSA, le général Alain Lardet, Commandant la Légion étrangère et de nombreuses personnalités étaient présents. Le fanion a été remis par le CEMA à l’Aspirant-médecin Maurine Payen, major de promotion. Les 134 élèves de la «Rondy» et les promotions plus anciennes ont ensuite défilé sur la place d’armes au son de «L’artilleur de Metz» interprété par la Musique de la Légion étrangère.

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source: http://sparnaed.canalblog.com/archives/2020/08/19/38486503.html

Parmi les mesures prises pour lutter contre l’épidémie du coronavirus, il est demandé de ne pas se serrer la main. Par contre, il est possible, et c’est même recommandé, de se serrer les coudes. Il ne faut donc plus tendre la main, ne plus faire des pieds et des mains, seulement des appels du pied afin de garder les mains libres.

 Si vous êtes à la tête d’une association et que vous vouliez vous retirer, impossible de passer la main. Certes, il reste la solution de vous faire sortir à coups de pied dans l’arrière-train mais ce n’est pas très élégant et l’on peut très vite en venir aux mains.

Pour les amoureux qui ont le cœur sur la main il est illusoire de le donner, ni même de le partager. Les mariages vont tomber en désuétude car plus personne ne fera une démarche pour demander la main de l’être aimé.

Autre conséquence grave pour la démocratie : désormais la politique de la main tendue est vouée à l’échec. Etre pris la main dans le sac sera moins grave que de donner un coup de main. Bien sûr, la main gauche doit ignorer ce que fait la main droite, mais si elle a donné de l’argent de la main à la main, il sera nécessaire de lui passer un savon.

C’est dans la tribulation qu’il convient d’être fort, l’épidémie génère un sentiment de peur. La solution ? S’en laver les mains et prendre son courage à deux mains, surtout en mains propres !

P.S. ne pas oublier que 2 mains est un autre jour

Ce récit n'est pas de moi, Je n'ai donc pas mis la main à la pâte.

 

Les sapeurs français de retour de Beyrouth dévastée par l'explosion du 4 août

Beyrouth dévastée par l'explosion du 4 août 

Les derniers des quelque 400 militaires du groupement Terre Ventoux ont quitté Beyrouth dans la nuit de mercredi à jeudi, au terme de leur mission baptisée Amitié. Le colonel Antoine de La Bardonnie (actuel chef de corps du 2e REG) dresse le bilan d'une opération humanitaire exigeante (photos EMA).

Le GT, aux ordres du colonel de La Bardonnie, était formé par des personnels issus de cinq régiments du génie:

- les 1er et 2e régiments étrangers de génie (REG),
> - le 17e régiment du génie parachutiste (RGP, avec des moyens légers de déblaiement),
> - les 19e et 31e régiments du génie (RG, avec leurs sections d'appui au déploiement lourd et leurs stations de traitement des eaux mobiles dont c'était le premier déploiement). 

 Beyrouth dévastée par l'explosion du 4 août 02

A ces sapeurs s'ajoutaient des chasseurs du 7e BCA (de la 27e BIM) chargés de la protection du GT, des éléments du 519e RT pour le transbordement maritime et une équipe du 14e régiment d'infanterie et de soutien logistique parachutiste. "Au total, un GT à 410 militaires", selon le chef de corps du 2e RG, unité qui constituait le noyau du Ventoux.

Et pour n'oublier personne, citons deux petits détachements:
> - le CEPPOL (Centre d'Expertises Pratiques de lutte antiPOLlution), de Brest avec 7 spécialistes
> - le CETID (Centre d'expertise des techniques de l'infrastructure de la Défense) dont deux officiers ont réalisé un audit infra.

Ce dispositif a été mis sur pied après l'explosion du 4 août qui a dévasté la capitale libanaise. En 72 heures, "tout le monde était prêt à embarquer", ce qui témoigne d'une belle réactivité puisqu'un quart des moyens n'étaient pas en état d'alerte. "C'est un vrai motif de satisfaction" résume le chef de corps du 2e REG avant de rappeler le timing: "Départ de Toulon le 9 août sur le PHA Tonnerre; arrivée le 14; mise en place à terre des premiers éléments le 15 et implantation de la base opérationnelle le 19".

L'implantation de cette base à terre, "au plus près de la zone de destruction," a été rendue possible grâce au déploiement quasi immédiat de trois modules "150 hommes", de 30 jours de vivres et de moyens de transmissions. "Le soutien carburant a été contractualisé", précise le colonel de La Bardonnie qui se félicite de "cette vraie belle manoeuvre de soutien".

 

Beyrouth dévastée par l'explosion du 4 août 03Les militaires du GT ont contribué à l'acheminement et à la distribution des 1200 tonnes d'aide humanitaire française (100 t par voie aérienne, 100 t sur Le Tonnerre et 1000 t sur le roulier affrété de la Maritime nantaise). Mais leur mission principale relevait bien du domaine du génie: il s'agissait de déblayer et dépolluer la zone portuaire (c'était le chantier principal) et aussi de nettoyer des équipements collectifs, comme des écoles, dans la zone affectée par le souffle de l'explosion. 

Quelques chiffres illustrent le bilan: 25 ha de zone portuaire déblayés, 2,5 km de routes et de voies dégagés, 3000 m2 de charpentes métalliques évacués... 17 000 tonnes de gravats évacués en 1100 rotations de camions.

 

De ce chantier mené à bien en parfaite collaboration avec l'armée libanaise, "dont les cadres ont une culture commune avec nous", les sapeurs retirent au moins un enseignement: en zone industrielle et urbaine, il faut compter avec "énormément de métal" et pas seulement avec des gravats et de la terre. Ce qui rend les travaux encore plus périlleux et exige des équipements spéciaux pour l'oxycoupage. "Le défi, c'est donc de traiter le métal en grande quantité, de le trier en vue de son recyclage". 

Beyrouth dévastée par l'explosion du 4 août 04

 

Lien envoyé par mon ami le colonel (er) Jean-Pierre Reydon, ancien du Cadre spécial, deux séjours à Djibouti où nous avons eu le grand plaisir de travailler ensemble.

DK

Pour info, cette vidéo dure 1h56.

 

Ce samedi 19 septembre, sous la reponsabilité du colonel (er) Maurice Michel, l'AATDM26-07 a commémoré le 150ème anniversaire de Bazeilles. Un hommage émouvant a été rendu au capitaine N'Tchoréré et à son fils, morts héroïquement pour la France les 7 et 8 juin 1940.

Nous reproduisons ici le texte rédigé à cette occasion par le colonel Maurice Michel.

 

Évocation du Capitaine Charles N’TCHORERE. (1896 1940).

capitaine N'Tchoréré 

Né en 1896 dans une famille de notables gabonais. Après des études à Libreville dans une mission chrétienne, il suit son père comme agent commercial au Cameroun allemand. A la déclaration de guerre, il retourne au GABON. En 1915, il se porte volontaire pour rejoindre le front. Il termine la guerre comme sous officier.

En 1919, il choisit de poursuivre une carrière militaire et participe aux combats du Maroc.

En 1922, il entre à l'école des Officiers de Fréjus d'où il sort major .

Il rejoint la Syrie où il est gravement blessé et cité en 1925.

Il demande à rejoindre le Soudan , où il prend le commandemant de la Compagnie Hors rang du 2ème RTS (Rgt. de Tirailleurs Sénégalais). Il dirige en même temps l’école d’Enfants de Troupe de KATI. Promu capitaine en 1933, il rejoint le Sénégal pour y diriger l’importante école d'Enfants de Troupe de ST LOUIS. 

A la déclaration de guerre en 1939, malgré son âge, il demande à rejoindre le front. Affecté au 53ème RICMS (Regiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais) , il prend le commandement de la 7ème compagnie de combat.

Le 7 juin, La compagnie, retranchée dans le village d'Airaines prés d'Amiens est chargée de la défense d’un des rares points de passage sur le canal de la Somme. Après plus de 72 heures de féroces combats, contre des unités de la 7ème Panzer de Rommel pour qui ce point de passage était essentiel, les survivants de l'unité (10 sénégalais et 5 européens) à court de munitions, sont faits prisonniers.

Les Allemands  exaspérés par cette résistance inattendue et par le fait que les combattants de ce régiment sont pour la plupart des Africains ordonnent de séparer les européens des africains. Ordre est donné au capitaine N'Tchoréré de rejoindre le groupe des Africains. Le capitaine refuse d'exécuter l'ordre et revendiquant son statut d’officier français, se dirige vers le groupe des officiers français survivants. Alors , un fedwebel, s’approche de lui et l’abat d’une balle dans la nuque. Son corps est ensuite broyé sous les chenilles d’un char. Il n'a jamais été retrouvé.

Son fils Jean Baptiste , caporal au 2ème RIC (Régiment d’Infanterie Coloniale) , est tué au combat le lendemain, le 8 juin. Tous deux ont été cités pour leur conduite héroique.

Peu avant sa mort, Charles N'Tchoréré avait écrit à son fils. Voici un extrait de cette lettre : "Mon fils, j'ai là sous les yeux ta dernière lettre. Comme je suis fier d'y trouver cette phrase : Quoi qu'il en arrive, papa, je serai toujours prêt à défendre notre chère patrie, la France. Merci, mon enfant, de m'exprimer ainsi ces sentiments qui m'honorent en toi... La vie, vois-tu, mon fils, est quelque chose de cher. Cependant, servir sa patrie, même au péril de sa vie, doit l'emporter toujours !" Et d'ajouter : "J'ai une foi inébranlable en la destinée de notre chère France. Rien ne la fera succomber et, s'il le faut pour qu'elle reste grande et fière de nos vies, eh bien, qu'elle les prenne ! Du moins, plus tard, nos jeunes frères et nos neveux seront fiers d'être français et ils pourront lever la tête sans honte en pensant à nous."

stèle du capitaine N'Tchoréré

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