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PAGES DES TROUPES DE MARINE

Tenues et tradition

 

Page issue du précédent site des anciens TDM Drôme-Ardèche.

Tenues et... tradition !

Tradition vestimentaires...

Uniformes entre 1758 et 1843

Nous ne prétendons pas faire, ici, un cours d'uniformologie, mais seulement fournir quelques explications historiques au sujet de l'aspect vestimentaire de quelques unes de nos traditions tant revendiquées.

Appartenant à des troupes d'origine "terrestres" mises à la disposition de la Marine, les marsouins et les bigors ont longtemps porté des tenues panachées d'effets spécifiques "marine" ou bien adaptées aux différents théâtres d'opérations, au gré des circonstances. La division de marine de 1870 se distinguait ainsi par ses tenues bleu-marine et ses cabans croisés de marins.

(sources : site du ministère de la Défense et site non officiel des TDM, article du LNT Bodart, adjoint du conservateur du musée des troupes de marine, publié dans l'Almanach du marsouin 2010)

L'ancre d'or

Objet de marine connu depuis la plus haute Antiquité, l'ancre apparaît sur les uniformes des marins français dès la fin du XVIIIe siècle. Les troupes de la marine l'adoptent au même moment et aujourd'hui elle est l'unique signe distinctif de cette arme.

Rappel historique :

Toujours, l'ancre d'or
  • 1772 : une ordonnance royale prévoit le port de l'ancre sur les tenues du corps royal de la marine ;
  • 1900 : l'ancre est portée par l'infanterie coloniale ;
  • 1916 : les bigors adoptent l'ancre surchargée de la grenade (symbole des troupes d'élite) ;
  • 1919 : tous les officiers portent l'ancre d'or au képi ;
  • 1920 : l'ancre entrelacée d'un càble devient l'insigne commun des troupes coloniales ;
  • 1933 : les artilleurs ne portent plus la grenade ;
  • 1935 : l'ancre figure seule sur les brassards des officiers d'état-major coloniaux ;
  • 1939 : un texte officiel précise que l'ancre est entrelacée d'un càble en S renversé ;
  • 1945 : l'ancre est sur tous les attributs du soldat de marine ;
  • 1953 : homologation d'une ancre dite de tradition, par le Service historique de l'Armée de Terre ;
  • 1962 : création du béret des TDM, réglementé par l'Intendance ;
  • 1985 : ancre dite de tradition et imposée pour l'homologation des fanions.

Depuis l'Ancien Régime, cette ancre des Troupes de la Marine, devenues Troupes coloniales (juillet 1900) puis Troupes d'outre-mer (1958) avant de s'appeler Troupes de marine (1961), a été représentée de diverses manières. Avec ou sans câble, avec ou sans numéro d'unité, avec ou sans bombarde, avec ou sans grenade, associée ou pas à une chimère... l'ancre s'impose toujours comme le symbole d'une culture d'arme, liée entre autres au rêve d'aventure, aux lointains horizons, à la connaissance de l'étranger bref, à l'image des soldats d'élite appelés par devoir sur tous les points du globe. Flottant sur les drapeaux et les fanions, portant haut sur les couvre-chefs et les tenues, l'ancre accompagne le soldat du désert comme celui de la jungle, sur toutes les latitudes du globe. Ainsi, elle s'associe naturellement à l'iconographie du domaine colonial puis à celle de l'outre-mer.

Dérivé de l'ancre de tradition : le logo des Troupes De Marine

Logo des TDM

L'Arme des Troupes De Marine est la seule à posséder un logo qui lui soit propre. Ce signe distinctif se retrouve de plus en plus, tant dans les publications que sur les matériels majeurs en dotation (véhicules, blindés, engins, etc.)...

Le képi

En tenue bleue, cachou, kaki ou blanche, toujours le képi...

Il est remis solennellement aux jeunes engagés. Il est porté par les cadres lorsqu'une autre coiffure n'est pas prescrite. Il porte l'ancre, symbole de l'arme. Il doit donc être respecté. Il est de couleur "Bleu-nuit" et non noir.

Les épaulettes de tradition

Elles sont d'or pour les officiers et les sous-officiers, de laine jonquille pour les militaires du rang. Elles étaient autrefois le signe des troupes d'élite.

Coiffures actuelles

Képi de marsouin et de bigor

Le képi

Il porte l'ancre (rouge ou or), symbole de l'arme. Il est porté fièrement lors des grandes circonstances et a longtemps caractérisé les unités professionnelles, trés nombreuses dans l'arme à l'époque encore récente de la conscription.

Béret de marsouin parachutiste

Le béret

Qu'elle soit rouge ou bleu-nuit, cette coiffure de service courant porte l'ancre d'or sur le macaron métallique.

Particularité du macaron des parachutistes de l'arme : à l'ancre d'or est superposé le bras armé de l'archange Saint Michel (gris argenté) et le tout n'est pas cerclé (cf. ci-contre...)

La ceinture de tradition

Autrefois, rouge pour les troupes indigènes et bleues pour les troupes européennes. Aujourd'hui, en principe, rouge...

Les éperons d'or

Les officiers de l'infanterie de marine "montés" (c'est à dire servant dans une unité utilisant des chevaux ou, actuellement, des véhicules blindés ou bien pratiquant l'équitation) ont le privilège de porter des éperons d'or. La tradition veut que la reine Victoria d'Angleterre ait demandé cette faveur pour eux à l'empereur Napoléon III pour honorer l'arme, après la bataille de Balaklava en Crimée (1854) où l'Infanterie de la Marine sauva l'armée britannique de la destruction.

Drapeau d'une compagnie franche de la Marine

Les couleurs de tradition des Troupes de Marine

Ce sont le bleu et le rouge. On les trouvait dans la vieille tenue de l'infanterie de marine. Elles sont conservées sur les fanions et sur les écussons.

Autres particularités vestimentaires

Par ailleurs, les troupes de marine qui étaient les seules à porter par tradition la cravate et les chaussettes noires alors que les autres armes les portaient de couleur kaki a désormais perdu cette spécificité puisque cette couleur noire est devenue vers la fin du siècle précédent, celle de toute l'armée de terre.

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